QUELQUES REGLES D’OR

Le chiot doit apprendre à renoncer à un élément très attractif pourtant présent : « il y a de la nourriture sur la table basse du salon mais je ne peux pas la manger ».

 La chienne et les autres chiens adultes contribuent à inculquer aux chiots la tolérance à la frustration dès le sevrage, au moment où les jeunes commencent à manger la nourriture des adultes.

 La famille accueillant un chiot doit poursuivre cette éducation, alors même que ses propres projections affectives la poussent à un comportement inverse.
Laissez le chiot assister au repas familial, sans rien lui donner, même s’il réclame.

Favoriser les moments de contrôle : toute phase de surexcitation doit déclencher une rupture de la relation avec les maîtres. Dès que le chiot s’excite, on l’ignore, on cesse de le regarder. Dès qu’il se calme, on reprend immédiatement un contact chaleureux. Aucun jeu fondé sur l’excitation – qu’on prend parfois à tort pour du défoulement – ne doit être organisé.

Proscrire tout comportement agressif : le chiot n’est jamais autorisé à manifester le moindre signe d’agressivité- simples grognements ou morsures, même légères – à l’égard des humains. Tout comportement agressif doit entraîner une sanction immédiate et ferme.

Vous avez le droit de faire entrer votre chien dans votre chambre, voire de le faire dormir sur votre lit, mais vous devez garder la maîtrise de cet accès : il lui est interdit d’entrer dans la chambre sans y avoir été invité par son maître qui réserve toujours la possibilité de le faire sortir de sa chambre (et descendre du lit) dès qu’il le souhaite.

Etre toujours à l’initiative des contacts : chaque fois que l’animal tente de prendre l’initiative, vous devez le repousser sèchement et lui interdire d’approcher jusqu’à ce qu’il se calme. Alors seulement, appelez-le et caressez - le, aussi longtemps que vous voulez et, lorsque vous en avez assez, renvoyer – le.


Attribuer au chien un lieu de couchage neutre : ce lieu doit se trouver à l’écart des voies de passage, au ras du sol et caché à la vue. Matérialisé par une couverture ou une corbeille, il doit être respecté par toute la famille comme un « sanctuaire ».

 Il ne faut jamais toucher le chien quand il s’y trouve, qu’il s’agisse de la caresser, le corriger ou le soigner. Dès qu’il aura compris que vous respectez cette règle, il gagnera son coin à la moindre remontrance : montrant ainsi sa soumission, il vous abandonne tout le reste du territoire.

Réprimer tous les chevauchements et les comportements sexuels en votre présence : manifester un comportement sexuel en présence des autres est un privilège de dominant. Si vous laissez votre chien s’exciter sur un accoudoir de fauteuil, un coussin ou par léchage, vous risquez de le placer en position de leader. Il faut donc l’envoyer fermement dans son coin à la moindre tentative ; s’il continue dans son panier, c’est sans importance. On doit également refuser les chevauchements même s’ils ne traduisent pas toujours pas toujours une conduite sexuelle ; dans tous les cas, soyez vigilant : acceptation vaut soumission.

 

 

EDUCATION
( séances de 10 à 15 min au calme)

Les étapes :
Le maître veut obtenir de son chien un comportement donné en réponse à un signal arbitraire : l’ordre. Durant la première phase d’apprentissage, le maître prononce l’ordre et oriente le comportement du chien pour qu’il corresponde à l’objectif. Dès que le chien a exactement répondu à l’attente, le maître fait apparaître la récompense : un stimulus trés plaisant et que le chien ne peut obtenir qu’en adoptant le comportement juste. La répétition de l’enchaînement « ordre – comportement – récompense » permettra au chien de mémoriser le comportement.
Dès que cette association est mémorisée, le chien réalise des performances régulières dans l’exécution du comportement. Dès lors, pour consolider l’apprentissage, il faut élever le degré de motivation en rendant la récompense plus difficile à obtenir. On y parvient en récompensant de façon aléatoire : désormais, le chien ne reçoit pas toujours la récompense, même lorsqu’il a bien répondu à l’ordre.

La punition :
La punition doit survenir immédiatement après l’acte répréhensible, avant que le chien ait achevé le comportement. Prenons pour exemple un maître qui apprend à un chiot à ne pas déféquer dans la maison. Il doit le sanctionner quand il commence à flairer le sol en tournant et en s’accroupissant, et « NON » une fois qu’il a déféqué.

 

 

APPRENDRE LA PROPRETE

Méthode de base : récompense.
Cibler les moments où le chiot se réveille et la période qui suit la fin des repas. Sortir le chiot à ces moments-là et le faire bouger sans trop le distraire. Le maître doit marcher car le mouvement augmente les sollicitations urinaires et fécales du chiot. Quand le jeune animal commence à flairer le sol de façon insistante et complète et récompenser. Il faut privilégier la caresse, les récompenses verbales et éviter les récompenses alimentaires qui se révéleront peu pratiques par la suite.

Méthode complémentaire : punition.
La punition n’est pas proscrite mais doit être réservée aux situations où vous surprenez le chiot se préparant à faire ses besoins (phase de flairage et d’accroupissement). La sanction verbale est le plus souvent suffisante : « NON » . Elle interrompt le comportement et vous permet d’emmener immédiatement le chiot dans un lieu autorisé


APPRENDRE LE RAPPEL A SON CHIEN

Méthode de base : récompense + shaping

Il s’agit d’un conditionnement classique. Le maître et le chiot commencent l’exercice dans un lieu sécurité (pas de risque de fuite) et ne contenant pas trop d’éléments distrayants. On va associer l’émission de signaux visuels que le chiot interprète spontanément comme un appel au contact avec le nom qu’on a choisi pour lui.

S’accroupir et exécuter les mouvements de haut en bas en se tapotant les mollets et les genoux tout en appelant le chien sur un ton enjoué et en conservant un visage souriant ( même si cela paraît un peu long). Dès que le chiot commence à s’approcher, associer des renforcement verbaux : « Oui, c’est bien… », la voix toujours très accentuée, pour souligner clairement le plaisir et l’excitation déclenchés par son comportement. Dès que le chiot arrive au contact, le récompenser très chaleureusement par des caresse.

Evitez la nourriture qui peut rapidement devenir un appât (que le chien flaire de loin) plutôt qu’une récompense : le chiot viendrait alors pour la nourriture et non en réponse au signal de rappel.

Méthode complémentaire : renforcement négatif

Ce complément sera utile quand le chiot aura acquis de bon réflexes de rappel dans un environnement calme (peu d’éléments susceptibles de le distraire).

Placer volontairement l’animal dans un environnement qui recèle des éléments susceptibles de capter son attention et de l’entraîner à ne pas répondre à l’ordre de rappel. Lancer le rappel deux fois puis, en l’absence de réaction du chiot, aller vers lui, le réprimander très sèchement (en le prenant par la peau du cou et en le plaquant au sol), s’éloigner de quelques pas, recommencer le rappel (en étant de nouveau souriant) et récompenser dès que le chiot vient. Cet exercice doit être répété plusieurs fois en variant les sources de distraction.


APPRENDRE A SON CHIEN A MARCHER EN LAISSE


Phase 1 : apprendre à supporter la laisse et le collier : Habituation et récompense.

Cet apprentissage s’entreprend dès que le chiot sait marcher au pied (il a donc environ 3 mois).

Placer le collier et commencer immédiatement une séance de marche au pied, mais à un rythme plus soutenu que d’habitude afin de capter l’attention du chiot. L’animal est ainsi moins préoccupé par cette curieuse sensation sur la peau de son encolure. Dès que cet exercice est réalisé sans difficulté (il faut généralement 1 à 2 semaines selon le temps qu’on y consacre), on peut introduire la laisse. Elle provoque immanquablement des arrêts du chiot mais il ne faut jamais tirer. Au contraire, s’accroupir et appeler le chiot en le récompensant immédiatement à l’ordre. Reprendre aussitôt la marche en stimulant fortement le chiot pour l’attirer, exactement comme dans l’apprentissage de la marche au pied.

Phase 2 : apprendre à marcher au pied en laisse : shaping, renforcement négatif et récompense.

Cette phase s’apparente à la phase finale de l’apprentissage de la marche au pied.

Choisir un lieu calme. Organiser un slalom entre des arbres ou avec des objets qu’on dispose régulièrement. Le maître doit varier la vitesse de déplacement et soutenir l’attention et l’intérêt du chien. Tant que le chien est dans une position, correct ‘il ne doit pas dépasser la jambe), l’encourager de la voix et de façon d’autant plus chaleureuse que le résultat approche de la perfection. Il est important de marquer des arrêts, imprévisibles pour le chien, en frappant le sol avec les pieds. La laisse doit toujours rester souple, et il faut refuser les phases de tension qui empêchent de communiquer avec le chien. Les actions de reprise, quand le chien n’a pas un déplacement correct, sont brèves et toujours suivies d’un relâchement. Si le chien n’obtempère pas, marquer la faute par une traction plus sèche encore mais en reprenant la position relâchée aussitôt après.

 


APPRENDRE A SON CHIEN A MARCHER AU PIED

Méthode de base : shaping + récompense
Comme le rappel, cet apprentissage doit de dérouler dans un lieu calme et clos. S’accroupir, appeler le chiot et le récompenser dès qu’il vient. Pour cela, le caresser et sortir de sa poche son jouet favori. S’en servi pour exciter l’animal et se déplacer en montrant l’objet, en s’inclinant et pliant les genoux fréquemment pour maintenir la communication ludique. De la voix, renforcer le chiot chaque fois qu’il est bien au contact de la jambe : « Oui, c’est bien, au pied… » ( voix traînante et très accentuée). Il est très important de varier la vitesse de déplacement, en marchant plus ou moins rapidement, parfois en courant à petite vitesse. Rappeler le chiot à l’ordre chaque fois que son épaule dépasse le niveau de la jambe du maître. On renforce l’efficacité de la méthode en le réprimandant s’il semble accélérer alors que son maître n’a pas changé de vitesse.

Dès que le chiot suit à peu près régulièrement, le jeu de slalom peut commencer. La règle est d’obtenir que maître et chien passent du même côté de chaque porte. Si l’animal n’est pas au pied, il risque de passer du mauvais côté. Dans ce cas, s’arrêter en tapant du pied et dire : « Non ». Rappeler le chiot et recommencer. Comme dans la première phase, il est important de varier la vitesse de déplacement, en accélérant lorsque le chiot semble moins concentré.

Le dernier exercice est celui de l’arrêt. Il consiste à s’arrêter brutalement au milieu d’un d&placement pour apprendre au chiot à s’arrêter en même temps que le maître. Pour bien marquer l’arrêt, taper du pied en disant « halte » ou « stop ». Récompenser immédiatement le chiot de la voix s’il s’arrête. Dans le cas contraire, dire « Non », le rappeler au pied puis recommencer l’exercice. Plus l’attention du chiot se focalise sur le maître, meilleurs sont les résultats.

A l’issue de cet apprentissage, on peut aborder des zones de plus en plus fréquentées comme des chemins de forêt ou les allées d’un parc.

Méthode complémentaire : le clicker
Si le maître a une gestuelle peu expressive ou face à un chiot qui fixe son attention, le recours au clicker est intéressant. Ce petit objet permet de produire un son claquant insolite (c’est le descendant des crickets utilisés par les soldats alliés pendant le débarquement) qui capte facilement l’attention du chien. L’utiliser chaque fois que le chiot semble ne plus suivre l’exercice, juste avant de lancer un ordre dont la probabilité d’exécution sera ainsi augmentée.

 


APPRENDRE A SON CHIEN A S’ ASSEOIR ET A SE COUCHER

Méthode 1 : shaping + récompense

Cette approche très efficace pour le « assis » est cependant plus laborieuse pour le « coucher ».

Se placer à genoux à côté du chiot, une main l’empêchant d’avancer, tandis que l’autre exerce une pression d’arrière en avant sur le pli du grasset. Automatiquement, le chiot se retrouve assis ; le résultat est précédé de l’ordre : « assis » et d’une récompense (caresse, friandise). Dès qu’on constate que le chiot fléchit de lui-même le train arrière, passer à l’exercice suivant.

Se placer debout face au chien. Lever la main ou le doigt vers le ciel tout en disant « assis ». En suivant le mouvement de la main, le chiot bascule automatiquement en position assise (plus ou moins parfaite) ; le récompenser de plus en plus. Attention de ne récompenser que lorsque l’arrière-train touche le sol.

Méthode 2 : renforcement négatif et récompense

Elle ne s’adresse qu’à des chiens qui savent déjà marcher en laisse.

A la fin d’un exercice de marche en laisse, s’arrêter puis exercer une traction de la laisse vers le haut et l’arrière. Pour se soustraire à cette traction, le chien ne peut que s’asseoir. Dès qu’il le fait, relâcher la tension et le récompenser. Cette méthode, très rapide, peut être associée à la précédente. Elle permet surtout de réaliser le « coucher » très facilement. Pour cela, partir de la position assise. Passer alors la laisse sous son pied de façon à provoquer une traction vers le bas. Le chien ne peut s’y soustraire qu’en se couchant. La traction cesse et le chien reçoit, de surcroît, une récompense.

Cette méthode peut être soutenue par l’emploi d’un clicker qui précède les ordres. De même, on peut accompagner l’ordre verbal d’un geste

 

 

LES ALIMENTS TOXIQUES

Le chocolat contient une substance, le théobromine, proche de la caféine, qui s’avère toxique à une certaine dose chez le chien. La dose toxique est de 150 à 200 mg/kg. La théobromine provoque des symptômes nerveux et des troubles cardiaques. Elle peut entraîner le décès de l’animal. La teneur en théobromine dépend du type de chocolat. Ainsi, le chocolat noir- le plus riche- en contient 6,5 mg/g. Un chien de kg peut s’intoxiquer en ingérant 115g, soit une demi tablette !

Les oignons peuvent provoquer une intoxication par destruction des globules rouges. Les signes cliniques ressemblent à ceux de la piroplasmose : anémie, ictère (coloration jaune des muqueuses), puis atteinte du foie et des reins en cas d’intoxication massive.

L’ail : sa consommation répétée peut entraîner une anémie.


VERMIFUGATION

Choisir un produit actif contre les ascaris.

Chiot:
Tous les 15 jours jusqu’à 3 mois.

Jeune chien:
Tous les mois jusqu’à 6 mois.

Chien adulte:
Deux fois par an si la pression parasitaire est faible, plus fréquemment si le chien vit en chenil ou a des contacts réguliers avec des congénères.